Petite culotte!

Petite culotte!

Suite à une rupture difficile, je me suis lancée dans des compensations de toutes sortes, éphémères pour la majorité, en quête de sensations fortes, cherchant désespérément à atteindre les sommets himalayens que j’avais gravis à deux, désormais éparpillés dans le nombre multiple. Comme une diablesse en transe, je me suis mise à danser devant une faune urbaine disparate à outrance.

J’avais élu domicile dans les bars. Je m’enivrais à ne plus reconnaître les limites de l’enchantement. Je me lançais, déchaînée, sur tous les planchers possible, me frottais à des inconnus plus ou moins choyés qui fouillaient les volants de ma jupe. Pourquoi je danse nue? C’est la scène de fortune que j’ai trouvée dans l’immédiat de mes désirs enragés. Il a fallu cent hommes pour en remplacer un, tous indignes, rassemblés en un ramas d’étranges. J’arrive à peine à retrouver le quart de mes extases mystiques.

Quelques mots sur l’auteure

Frédérique Marleau a publié Visages de Marie (2006) chez Marchands de Feuilles et Feu de l’Être (2004) chez Guérin. Ses textes ont aussi paru dans la revue Art le Sabord (« Le toucher »), Brèves, Zinc (« Érotisme »), Ectropion, et dans la revue Steak Haché et le collectif Slam ma muse deux.

Poète-performeuse, elle s’adonne au slam, participe au Festival de l’Anarchie, aux soirées le chapeau noir micro libre Yvon Jean, ainsi qu’aux soirées Solovox. Elle retrouve aussi ses pairs parmi le groupe des Poètes de Port-Royal, dont elle fait partie et avec qui elle a publié Château bizarre. Elle fut invitée au Festival International de Poésie de Trois-Rivières en 2007 et aux Francofolies Solovox.